Le fabuleux Joe Louis: ou quand un maître révèle les secrets de sa boxe

Par Martin Achard

Le légendaire Joe Louis, qui a défendu avec succès sa couronne de champion du monde des poids lourds à 25 reprises, s’est distingué tout au long de sa carrière professionnelle non pas seulement par son impressionnante force de frappe, mais également par sa maestria technique et stratégique, autrement dit par l’excellence de sa méthode de combat. Les détails de cette méthode, que lui avait enseignée son entraîneur Jack Blackburn, se trouvent exposés dans un livre que le «Brown Bomber» a publié en 1948, How to Box. Mais une douzaine d’années auparavant, alors qu’il n’était encore qu’aspirant au titre, Louis avait aussi expliqué, cette fois de façon succincte, les principaux secrets de sa boxe dans un texte destiné aux journaux. En effectuant des lectures, je suis tombé par hasard sur une version française de ce texte, œuvre d’un traducteur anonyme, que le quotidien parisien L’Intransigeant avait fait paraître en trois parties les 24, 25 et 26 janvier 1936. Étant donné l’intérêt du document, aujourd’hui tombé dans le domaine public, j’ai choisi de le reproduire intégralement ici, tout en le bonifiant de photos, de modernisations de forme et de langage, et de titres et de sous-titres inédits. Voici donc le fascinant témoignage de Louis.

Comment j’ai acquis les secrets de ma boxe

Par Joe Louis

Ma première rencontre avec Jack Blackburn

Jack Blackburn
Jack Blackburn

La première fois de ma vie que j’ai rencontré mon noir entraîneur Jack Blackburn, il n’a pas mâché ses paroles. «Un boxeur noir, dit-il, ça ne fait pas recette! Et c’est pourquoi ça ne m’intéresse pas. Depuis que Jack Johnson a fait le clown avec son titre, il n’y a plus moyen de trouver des matchs lucratifs pour les combattants de couleur. Je gagne plus d’argent avec un blanc, même s’il ne vaut rien.»

J’écoutais de toutes mes oreilles, et non sans une certaine inquiétude.

«Néanmoins», continua le vieux Jack avec un sourire qui me révéla les mystères de sa dentition, «je peux rendre populaire et faire vendre des billets un “tueur”, quelle que soit sa couleur.» Moi, devenir un “tueur”? Tout ce que je sais, c’est que je suis né de parents noirs, dans une ferme voisine de Montgomery en Alabama, le 13 mai 1914, et j’ai l’impression que boxer est ma vocation.

«Fais un round devant moi avec un adversaire de classe, me dit Blackburn, et si je vois que tu es doué et si tu me promets de devenir un “tueur”, je m’occuperai de toi et tu gagneras de l’argent.» Un round qui devait décider de toute ma carrière! Trois minutes pour faire mes preuves et montrer mes qualités de démolisseur d’hommes! Je vais essayer, répondis-je. Et mentalement, à cet instant fatidique, je me faisais à moi-même un serment solennel: je serai une terreur du ring.

Joe_Louis_1935
Louis au milieu des années 1930

Comme amateur, j’avais réussi quarante-trois knockouts sur cinquante-quatre combats et je n’avais perdu que quatre décisions. Je croyais connaître à fond l’art de démolir les mâchoires; mais à présent, je sais que j’ignorais bien des choses avant que Jack Blackburn commence mon éducation scientifique.

Donc, pendant ces fameuses trois minutes je pourchassai et malmenai de mon mieux le sparring-partner que l’on avait mis devant moi et j’attendais le verdict. «Tu as de l’avenir, dit Blackburn, et surtout de la bonne volonté. J’accepte de m’occuper de toi. Mais tu n’as pas la moindre notion de boxe.»

Un principe des plus fondamentaux: toujours demeurer en équilibre

À partir de ce jour-là – c’était le 25 juin 1934 – je me mis à assimiler studieusement la «méthode Blackburn», dont le grand secret consiste à boxer en équilibre constant. Jack a réussi à corriger successivement mes défauts, à améliorer ma manière de frapper, à m’inculquer le sens des distances et du timing, jusqu’au jour récent où, comme je venais de mettre hors de combat Max Baer, l’ex-champion du monde au Yankee Stadium, le 24 septembre dernier, le vieil entraîneur convint pour la première fois que «je savais boxer».

À l’époque où John Roxborough, un riche noir de Détroit, me demanda de devenir professionnel et de le prendre comme manager, je travaillais dans une fabrique d’automobiles pour un salaire de 25 dollars par semaine. En quatre combats, l’an passé, j’ai encaissé un total de 360000 dollars et réussi quatre knockouts consécutifs. J’ai battu Primo Carnera en six rounds, King Levinsky au premier, Max Baer en quatre et Paulino Uzcudun, qui n’avait jamais été mis K.-O., en quatre rounds. Jack Blackburn n’avait donc pas menti en disant qu’il saurait faire progresser un «tueur» noir.

Blackburn jeune
Blackburn jeune

Roxborough était associé avec un homme d’affaires, Julian Black, et ce dernier se trouva avoir une part d’intérêt dans mon contrat. Ce fut Black qui me présenta à Blackburn. Il y a une trentaine d’années, Jack Blackburn était l’un des meilleurs boxeurs de son époque. Bien qu’il n’eût jamais dépassé la limite des poids légers, il réussit ce tour de force incroyable de battre le champion du monde des mi-lourds, Jack O’Brien, de Philadelphie. C’est lui qui a formé Bud Taylor et Sammy Mandell, deux champions du monde.

Mon premier combat chez les «pros» eut lieu à Chicago, le 4 juillet 1934. Ma bourse se montait à 59 dollars. En vue de cette rencontre, Blackburn avait consacré deux semaines à m’enseigner l’art de frapper «en équilibre». «Les tueurs ne “clinchent” jamais, me répétait-il. Ils frappent et restent toujours en équilibre. Ils savent qu’on n’abat pas un adversaire coriace d’un seul coup de poing, à moins de posséder une “charge de dynamite” dans le punch. Il faut donc rester en position pour continuer de frapper sans arrêt. Si tu projettes le corps en avant en portant un coup puissant, ou bien tu rates et tu tombes en corps-à-corps, ou tu risques de te faire contrer. Dans le premier cas, ton adversaire s’accroche à toi et a le temps de se remettre. Dans le second, c’est toi qui risques d’aller à terre.»

Je buvais ces paroles. Elles me donnaient une description exacte des défauts dans ma façon de combattre chez les amateurs, et des défauts de la plupart des médiocres poids lourds professionnels de notre époque. Je comprenais pourquoi ces hommes ne faisaient pas recette. Ils perdaient l’équilibre et «clinchaient». Les combats qui se passent en corps-à-corps, où l’arbitre ne fait que crier «break», sont d’une monotonie désespérante.

Louis et Blackburn
Louis et Blackburn

Mais comment pouvais-je acquérir cet équilibre constant? «En déplaçant tes pieds avec chaque coup de poing, m’expliqua Blackburn. Quand tu frappes du droit, prends ton point d’appui sur le pied droit, et aussitôt le coup parti, glisse le pied droit légèrement en avant. Le pied gauche sert de pivot et se trouve ensuite placé pour servir de point d’appui au crochet du gauche qui va suivre. Et ainsi de suite. Le corps reste alors toujours en équilibre et en position pour cogner. En suivant cette méthode, ajouta Jack, tu éviteras la déplorable tendance qu’ont les boxeurs à reculer un poing avant de frapper.»

Inutile de dire que chaque mot était exact. Dès mes premiers essais, je compris qu’en boxant ainsi, j’étais toujours admirablement placé pour «contrer», soit du gauche, soit du droit, ou pour riposter instantanément après avoir esquivé un coup. Un de mes meilleurs sparring-partners, Leonard Dixon, me dit souvent que mes crochets arrivent de toutes les positions, sans qu’on puisse les deviner. C’est simplement parce que j’ai déplacé un pied et que je puis instantanément partir en m’appuyant sur l’autre.

Comment frapper sans se blesser

Après m’avoir inculqué les secrets de l’équilibre, Blackburn entreprit de me démontrer l’art de frapper sans jamais se faire mal aux mains. Tous les poings démolis proviennent de l’ignorance de leurs propriétaires. Moi aussi, à mes débuts, je me renfonçais le pouce dans le poignet en cognant. «Tout ça, me dit Blackburn, c’est parce que tu frappes le pouce en dessus. En portant un coup, lève généralement le coude, de manière à faire pivoter la main. Tu verras qu’en touchant le pouce tourné vers le sol, tu ne te blesseras jamais.»  Et c’est ce qui m’a permis d’acquérir le fameux crochet «en tire-bouchon» dont Kid McCoy se disait l’inventeur.

Le type de coup qui produit des knockouts

Blackburn et Louis (b)
Blackburn et Louis

Jack m’apprit ensuite à frapper sec. Il possède le don d’illustrer ses démonstrations d’exemples frappants. Il s’approcha du gong et donna un vigoureux coup de maillet en laissant ce dernier appuyé contre la paroi métallique. J’entendis un coup sourd, amorti. Ensuite, il recula le marteau de quelques centimètres et donna un coup sec, en retirant instantanément la main. La vibration se fit beaucoup plus nette et sonore. «C’est le secret du knockout, me dit Blackburn. Un coup sec provoque un violent ébranlement. Un coup beaucoup plus puissant, mais lourd, fait mal, mais n’étourdit pas. Et le meilleur moyen de frapper lourd est de tomber en avant en cognant. Pour frapper sec et retirer aussitôt le poing, il est indispensable d’être en équilibre.»

Mes trois premiers adversaires tombèrent victimes de ce nouveau progrès. Je les mis knockout avec une facilité dérisoire en frappant sec, sans grande force, ma foi. Il s’agissait de Jack Kracken, de Willie Davies et de Larry Udell.

L’importance des feintes

Puis on m’opposa à Jack Kranz, et je m’aperçus que mon instruction était loin d’être terminée. Kranz se mit à fuir tout autour du ring, et je me lançai éperdument à la poursuite de son menton insaisissable. Le combat alla à la limite, huit rounds, et bien que la décision me revint sans conteste, la rencontre fut monotone et sans intérêt.

Le surlendemain, j’étais au gymnase, quelque peu mortifié. Jack Blackburn arriva… une brique à la main! Je le regardai d’un air ahuri. «Si je recule cette brique et si je fais mine de te l’envoyer à la figure, dit-il, qu’est-ce que tu fais?» J’essaie d’esquiver, probablement! «Il y a des chances. Et quand tu as esquivé, il m’est facile de te la flanquer sur le nez.» Alors, tu feras bien d’esquiver à ton tour, lui dis-je en riant. «Ne t’occupe pas de ce que j’ai à faire.» (Jack ne riait pas souvent). «Imagine-toi que tes deux gants sont des briques. Fais semblant d’en envoyer une à ton adversaire et quand il esquivera, envoie-lui l’autre.»

Louis et Blackburn (d1)
Louis et Blackburn

Et c’est ainsi que j’ai appris à feinter, que j’ai compris la méthode utilisée par les champions qu’étaient Blackburn, Sam Langford, Joe Gans et autres Jack Dempsey. J’ai compris comment on peut atteindre une mâchoire qui recule.

Dès ma rencontre suivante, j’ai feinté du droit et aussitôt j’ai envoyé Buck Everett au pays des songes d’un crochet du gauche à la mâchoire au second round. Facile comme bonjour!

Comment contrer un crochet du droit

Puis Jack Blackburn entreprit de m’enseigner à contrer un crochet du droit. Il me montra comment il faut esquiver en dessous et frapper du droit au cœur. C’est grâce à cet enseignement que j’ai pu battre Max Baer et Carnera.

Que faire contre un adversaire qui fonce

Il faut que je vous parle aussi d’Adolph Wiater. Cet adversaire-là se précipita sur moi, la tête basse et frappant furieusement sans arrêt. Je réussis un direct du droit au premier round, mais Wiater bondit sur ses pieds et me força à reculer devant ses attaques désordonnées et puissantes, neuf rounds durant. Le lendemain, imperturbable, Blackburn était au gymnase et je pris une nouvelle leçon.

Aujourd’hui, si un adversaire se précipite sur moi la tête en avant, je fais un petit pas de côté, je lui pousse un bras, je le fais tourner sans effort et je lui place un crochet à la mâchoire avec facilité. C’est grâce à Wiater que j’ai appris à faire tourner un rival.

Comment vaincre un «body-puncher»

Jack Blackburn et Joe Louis
Blackburn et Louis

D’autres combats se succédèrent jusqu’au jour de mon match avec Charley Massera au Coliseum de Chicago. Massera était un «body-puncher» réputé, un homme qui frappait surtout au corps, et comme les noirs ont la réputation de «ne pas les prendre au buffet», de nombreux parieurs avaient misé contre moi, en particulier l’organisateur Jim Mullen.

Blackburn, comme vous pouvez le penser, m’avait préparé pour cette bataille. Il m’avait montré à boxer les coudes collés au corps, les bras à l’intérieur des coups de l’autre et à contrer, en remontant, au menton. Le fameux Massera me parut complètement désorienté, il ne put rien faire devant la méthode que mon entraîneur m’avait conseillée et au troisième round, d’un crochet du droit, je mettais fin au combat.

Je me souviens que je touchai, ce jour-là, ma première bourse de mille dollars. Cette rencontre m’ouvrit également les portes des grandes arènes.

Comment jauger la distance

Je rencontrai ensuite Lee Ramage au Stadium de Chicago. Ramage était aussi fuyant qu’une anguille; il se déplaçait sans cesse et me harcelait de légers directs du gauche au visage. J’avais beau frapper du droit en contre, ce ne fut qu’au huitième round que je trouvai la bonne distance. Et encore m’avait-il fallu, pour réussir ce knockout, ralentir mon rival d’un direct préalable au creux de l’estomac. Ramage avait nettement prouvé que j’ignorais l’art de viser une cible mobile.

Mais Jack Blackburn était là. Il m’emmena le lendemain sur un terrain de golf, et je me demandais, cette fois encore, ce qui lui passait par la tête. Arrivés sur le «link», mon entraîneur me mit un bâton de golf entre les mains, posa une balle à terre et me dit: «Vas-y!» Je me mis à balancer le «club» pour bien viser la balle, et j’allais la frapper, lorsque Blackburn m’arrêta: «Pourquoi balances-tu ta canne comme cela, avant de frapper, Joe?», me demanda-t-il doucement. Pardi, c’est pour prendre la bonne distance, et ne pas taper à côté. «Tiens, répondit-il, alors, quand tu boxes, pourquoi ne prends-tu pas ta distance, et frappes-tu à côté?» Mais quand je boxe, je n’ai pas de canne pour mesurer exactement mon coup. «Non? Et ton bras gauche? C’est-y pour aller à la pèche? Cet après-midi, au gymnase, tu vas t’amuser à mesurer chaque fois ta distance du bras gauche avant de frapper du droit.»

J’avais encore appris quelque chose à quoi je n’avais jamais songé. Quelques semaines plus tard, opposé à Red Barry, je me glissai au-dessous de son bras gauche allongé, je l’effleurai du bout de mon gant gauche pour être sûr de la portée de mon coup, et je frappai du droit. Résultat: knockout au troisième round.

Louis KO6 Carnera
Louis dominant Carnera

Aujourd’hui, c’est là un de mes procédés favoris. J’ai esquivé en baissant la tête les directs portés par le bras, qui ressemblait à un poteau télégraphique, de Carnera, j’ai pris ma distance du gauche et à force de cogner du droit au corps, j’ai forcé le géant à baisser sa garde. J’ai pu ensuite le toucher facilement au menton et le battre.

Contre Max Baer, chaque fois que je le frappais à la mâchoire, c’était comme si j’enfonçais un mur, une brique à la fois. Le beau Max nous a bien trompés; au lieu de jaillir de son coin, comme nous nous y attendions, et de se ruer à la bagarre, il adopta une garde prudente, le bras gauche bien en ligne, et le poing droit bien placé pour contrer. De telle sorte qu’il me fallut modifier tout mon plan de bataille dès le premier round. Mais dès que j’eus pris ma distance et que je commençai à le harceler de secs directs du gauche au menton, alors qu’il attendait ma droite pour partir en «cross», je compris que j’allais me jouer de lui. Et je crois que si Max avait attaqué, je l’aurais descendu plus rapidement. J’aurais esquivé, en dessous, ses crochets et swings du droit, et je l’aurais démoli par des coups au corps.

Les avantages d’être un contre-attaquant

En vérité, je suis surtout un contre-attaquant. Blackburn m’a enseigné une défense contre toute attaque. Il m’a appris à parer d’un bras tout en restant en position pour contrer simultanément de l’autre. Je discutais récemment boxe avec Sam Langford et il me disait que lui-même et ce vieux maître qu’était Joe Gans étaient d’accord pour dire que rien n’est plus dangereux dans un ring, en fait d’adversaire, qu’un «contreur», surtout lorsqu’il a le punch.

Louis et Max Baer
Louis et Baer

Baer essaya un instant de bagarrer, au milieu du premier round, mais mes contres le firent aussitôt reculer et changer de tactique. Après cela, il ne me restait plus qu’à abattre un rival virtuellement déjà battu. Max me toucha durement à la joue au second round, après le «time», mais ce ne fut pas intentionnel.

C’est l’adversaire le plus coriace que j’aie rencontré, mais il est facile à toucher. Je considère qu’il a été favorisé par la chance, en ce sens qu’il a remporté le titre à une époque où il n’y avait pas un poids lourd sachant frapper. Max Baer prenait en souriant leurs coups maladroits et lents, leur faisait quelques grimaces, et les renvoyait à leur vestiaire. Le coup par lequel je descendis Baer fut une droite au menton immédiatement suivie d’un crochet du gauche au moment où il s’écroulait. Et c’est grâce à un déplacement du pied droit que je pus porter à fond le second coup.

J’ai été très sensible après le combat aux compliments de Jack Dempsey qui soignait Max Baer. J’ai toujours eu une grande admiration pour Jack.

On me dit que Jim Braddock cherchera la bataille lors de notre prochaine rencontre. J’en serais heureux, car je préfère un adversaire qui se bat. Baer et Levinski avaient affirmé qu’ils feraient la bagarre, mais ni l’un ni l’autre n’a tenu parole.

Braddock est un homme courageux, fort capable de me disputer chèrement le titre. Et si je deviens champion du monde, mon désir est de continuer à me battre. Je voudrais combattre tous les mois, mais c’est impossible, faute d’adversaires de valeur.

En tout cas, je me rends joliment compte aujourd’hui que tout ce que je sais, c’est au vieux Jack Blackburn que je le dois.

Source du texte: gallica.bnf.fr/Bibliothèque nationale de France.

Blackburn et Louis (c)
Blackburn et Louis

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